Les produits laitiers font débat et sont souvent mis en cause lorsqu’il y a le moindre « désordre » digestif. À tort ou à raison ?
Tout d’abord, derrière l’appellation « produits laitiers », il est important de rappeler que l’on parle de tous les produits dérivés des laits issus des mammifères tels que vache, brebis, chèvre…, à savoir : lait, yaourt, crème, beurre, fromage…
Les boissons végétales ne sont pas concernées par cette appellation, même si elles sont souvent qualifiées de « laits » à tort.
D’un point de vue hygiène alimentaire, lorsque les produits laitiers sont bien tolérés, que vous ne ressentez aucun « désordre », et qu’ils sont consommés avec modération, il n’y a pas de raison de s’inquiéter. Par contre, dès lors qu’un trouble chronique est observé à la consommation de produits laitiers, on peut alors s’interroger sur un lien de cause à effet. Il convient alors de consulter un professionnel de santé (médecin, allergologue) – pour rappel, un naturopathe pourra vous accompagner dans le cadre d’un rééquilibrage alimentaire mais n’a aucunement le droit de poser un diagnostic.
Plutôt que de répondre à la question « Pour ou Contre » par une réponse tout aussi radicale, je vous propose de vous partager quelques éléments que je trouve intéressants de garder en tête pour une consommation modérée et réfléchie :
Nous ne sommes pas des veaux !
Nous sommes les seuls mammifères à consommer le lait d’une autre espèce. Or, chaque mammifère produit un lait qui est adapté à la croissance de sa propre espèce. Lorsqu’on prend en compte le fait qu’un veau pèse une quarantaine de kilos à la naissance et qu’il atteindra en moyenne 500 kilos à seulement 18 mois… on comprend alors que les nutriments de son alimentation sont adaptés à une telle croissance.
Le lactose, un sucre qui nous donne du fil à retordre…
Le lactose est le sucre principal du lait. Pour être absorbé, ce glucide doit être clivé par une enzyme appelée lactase, qui est produite dans l’intestin grêle. La lactase décompose le lactose en glucose et galactose, qui peuvent ensuite être absorbés dans le sang et utilisés comme source d’énergie. Or, le taux de lactase est à son maximum chez le nouveau-né et ne va cesser de diminuer en grandissant, pour atteindre un faible score après la période dite de sevrage (5 à 10% du taux initial). Il en découle le fait que 75% des habitants de la planète ne digèrent pas le lactose à l’âge adulte.
La caséine, allergène de première catégorie
La caséine est la principale protéine du lait. Elle représente environ 80 % des protéines présentes dans le lait de vache et est également présente dans le lait d’autres mammifères, comme les chèvres et les brebis. Il se trouve qu’elle fait partie des allergènes les plus importants, juste derrière l’œuf, l’arachide et le poisson.
On nous aurait menti ?
Contrairement à ce que la publicité nous vend depuis plusieurs dizaines d’années sur les bienfaits du lait et de son calcium sur nos os, de récentes études tendent à briser le mythe. Il semblerait que les pays les plus consommateurs de lait de vache (France, Angleterre, États-Unis) seraient aussi les plus touchés par l’ostéoporose (maladie du squelette se caractérisant par un affaiblissement des os). Ce serait en Chine et au Japon, pays les moins consommateurs de lait de vache, qu’il y a le moins de cas.
Et rappelons que le lait est loin d’être le seul aliment à contenir du calcium. L’apport moyen recommandé en calcium étant de 700 mg/jour, une alimentation suffisamment variée et équilibrée y répondra sans devoir compter exclusivement sur les produits laitiers.
Si le sujet vous intéresse et que vous souhaitez aller plus loin, je vous recommande de lire le livre de Thierry Souccar : « Lait, mensonges et propagande ».
Enfin, pour des conseils individualisés, je vous invite à prendre rendez-vous auprès de votre naturopathe – j’en connais une très chouette 😉